Dans cet article, on parle souplesse !
Très régulièrement, en fin de cours, un élève s’étonne de sa souplesse.
Comme s’il venait de la découvrir, de se rendre compte qu’il était souple.
Quelques postures plus tôt, en plein flow, alors qu’on explorait le mouvement, que chacun était dans sa bulle et se laissait guider par ses sensations, notre élève s’est retrouvé à explorer bien loin dans l’étirement.
Bien plus loin qu’il ne le pensait possible !
Et on ne parle pas d’une petite souplesse à peine notable, on parle pour certains d’un quasi grand-écart.
Donc, quand on dit que l’élève « s’étonne de sa souplesse”, comprenez qu’il n’en revient pas, carrément!
Et la surprise est d’autant plus forte qu’aucun travail de souplesse spécifique n’a été fait en amont.
Aucune séance d’étirements dans le but de devenir plus souple, aucune routine d’assouplissement, rien du tout.
Juste du Strala Yoga.
Et quand ce genre de choses arrive, on explique toujours qu’en réalité, le Strala Yoga est l’autoroute vers la souplesse.
Qu’on la travaille de la meilleure manière qui soit, et que ce sont en fait nos croyances qu’il faut revoir.
Le gain de souplesse ne se passe absolument pas comme on le conçoit en règle générale, et aujourd’hui, on s’est dit que ce serait intéressant de revenir sur la vraie mécanique derrière la flexibilité.
La souplesse, comment ça marche ?
Souvent, quand on pense « devenir plus souple », on imagine que petit à petit, on va réussir à rendre nos tissus capables de s’allonger comme le fil de fromage fondu qui s’étire quand on prend une part de pizza.
C’est plutôt intuitif : on se dit que les gymnastes et les danseurs se sont tellement étirés que leurs muscles et leurs tendons sont maintenant hyper élastiques et donc que pour aller dans ce sens, il va falloir tirer sur nos tissus.
Sauf que… non.
Enfin, on devrait plutôt dire « oui, mais non ».
- Sans amener nos tissus à s’étirer d’une once, on ne deviendra jamais plus souple. Ça, c’est certain.
- MAIS, quand on parle d’étirement ou d’assouplissement d’une manière générale, il y a toujours, comme s’il ne pouvait en être autrement, une idée de vigueur dans le dit étirement.
On intègre toujours une certaine intensité.
« Pour que ça marche, il faut y aller ! ».
Comme si plus on se heurtait à la sensation d’étirement maximal, plus l’étirement était efficace.
Comme si plus on grimaçait, plus on était sur la bonne voie.
Et ça, c’est faux.
C’est le grand piège dans lequel beaucoup tombent.
La souplesse, ça ne marche pas comme ça.
Le premier frein, quand on s’étire et qu’on sent qu’on arrive au maximum, il est nerveux.
Ce n’est pas votre muscle qui arrive au maximum de sa capacité d’étirement et qui fait remonter l’info au cerveau.
C’est votre cerveau qui, vous voyant faire, se dit que si vous continuez comme ça vous risquez de vous faire mal.
Il panique et freine des quatre fers.
Il ne connaît pas cette nouvelle zone que vous essayez d’atteindre, et il se dit qu’elle est beaucoup trop dangereuse pour vous. Qu’en y allant, vous risquez de vous blesser.
Et à la lumière de ce paradigme, la clé de la souplesse, c’est donc de rassurer le cerveau.
En vous rapprochant régulièrement de cette limite qui lui fait peur, avec douceur, votre cerveau va petit à petit prendre confiance et vous laisser aller un peu plus loin.
Votre aisance et l’absence de friction (comprenez ici “y aller comme un bourrin” !), vont envoyer un message rassurant.
Votre cerveau va voir un “drapeau vert”, relâcher le frein et se laisser guider.
Le parallèle avec la force herculéenne d’une personne en proie à une crise de nerfs
L’exemple dont on parle tout le temps, c’est celui des personnes qui piquent une crise de nerfs tellement dingue qu’il faut 4 ou 5 personnes pour les maîtriser.
Elles ne sont pas forcément ultra-musclées ou ceinture noire de je ne sais quel art martial.
Parfois, ce sont de petites carrures qui une demi-heure avant avaient demandé de l’aide pour ouvrir un bocal de cornichons ou soulever un carton un peu trop lourd.
Elles n’ont pas pris de stéroïdes juste avant de s’énerver et pourtant elles disposent d’un coup d’une force herculéenne !
Pourquoi ? Parce que cette force est déjà en chacun de nous.
Tout le monde a ce potentiel, seulement, notre cerveau nous bride, car user d’une telle force est dangereux pour tout le monde, y compris pour soi-même.
Elle n’est donc utilisée qu’en cas d’extrême urgence.
Et une crise de nerfs, c’est souvent le déclencheur d’un relâchement complet de toutes les brides.
On aurait donc tous la souplesse d’une danseuse ou d’un gymnaste ?
Dans l’idée oui.
Et devenir plus souple, ce n’est pas vraiment acquérir de la souplesse mais libérer celle qu’on a déjà.
À terme, vos tissus deviendront un peu plus souples mais de très peu. Rien qui puisse expliquer votre gain total de souplesse. Cela ne représentera qu’une toute petite partie de votre progression.
Ce qui vous fait réellement gagner, c’est de vous rapprocher des frontières de votre zone de confort pour l’étendre tout doucement.
Comment devenir plus souple de manière durable et sans aucun risque de blessure ?
Pour étendre sa zone de confort, qu’on parle de souplesse ou de n’importe quoi d’autre en fait, comme la timidité ou l’appréhension de l’eau, on avance tout doucement.
Prenez une personne timide et laissez-la interagir à son rythme dans une pièce avec relativement peu de monde, vous la verrez s’ouvrir.
Mettez-la dans une pièce bondée et faites-lui faire un discours devant tout le monde, et vous la verrez se refermer.
Idem pour l’aquaphobie. Regardez comment se déroule un cours de natation pour les personnes aqua-phobiques. Le résultat est incroyable et repose sur une avancée méticuleuse et douce, pas un saut de l’ange sur le plus haut des plongeoirs.
On devient plus souple en allant doucement vers l’étirement, pas en allant au max avec un chrono dans la main (vous pouvez donc oublier “le grand écart en 3 mois”, sous peine de faire de gros dégâts).
Et pour être complet, on devient plus souple en allant doucement vers l’étirement très régulièrement.
Puisqu’on parle de plasticité ici, autant avec le cerveau dans son relâchement du frein que dans le petit gain de souplesse au niveau des tissus, il faut se reposer sur la règle numéro 1 de toute progression : une fréquence élevée.
Maintenant qu’on a déterminé l’intensité idéale de l’étirement (mode douceur ++), il faut ajouter le réglage « fréquence ».
Et là, on pourrait se laisser dire que le plus serait le mieux.
Étant donné qu’on parle de séances douces, vous pouvez tout à fait y revenir plusieurs fois par semaine.
Pourquoi le Strala Yoga est si efficace ?
Comme on l’a dit au début, très souvent, les pratiquants de Strala Yoga sont les premiers étonnés d’un gain de souplesse “qu’ils n’ont pas vu venir”.
Typiquement, à l’occasion d’un cours, en explorant une posture, ils s’aperçoivent qu’ils vont relativement loin dans l’étirement sans être gênés ou même arrêtés par des sensations trop vives.
Ils constatent sur le tas des progrès qu’ils n’ont pas anticipés et s’en étonnent.
Et c’est très amusant à voir !
On est tellement formatés sur le sujet que pour nous, un gain de souplesse passe par des sessions dédiées, des efforts pas forcément très agréables à fournir et donc pas mal de volonté.
On est très loin de penser spontanément qu’on peut gagner en souplesse sans s’en rendre compte.
Et pourtant, c’est ce qu’il se passe à chaque fois avec le Strala Yoga.
Comme pour principe #1, on a l’idée d’être dans l’aisance en permanence, et comme principe #2 l’idée de tout adapter à soi et d’explorer en se servant de ses sensations, chacun va doucement se rapprocher de ses limites sans les prendre d’assaut.
Tout le monde va se retrouver à bouger en douceur en allant chercher les premiers paliers de l’étirement – ceux qui sont très agréables et qui, comme on l’a vu, amènent le cerveau à étendre sa zone de confort.
En fait, avec le Strala on a, sans y prêter forcément attention, la meilleure méthode pour gagner en souplesse au regard de la mécanique du cerveau et de son frein naturel.
On ne peut pas envoyer de message plus rassurant au cerveau qu’en bougeant naturellement, au rythme d’une respiration lente et profonde, en slalomant constamment entre les sensations pour éviter les plus brutales et se fondre dans les plus douces.
Aucun alignement standardisé ne vient jouer les obstacles entre un pratiquant et ses sensations les plus agréables.
Le Strala vient jouer les gardes du corps et escorte chaque yogi sur son tapis dans la douceur et l’aisance, en repoussant les règles de positionnement universelles faites pour tout le monde et qui ne correspondent à personne.
Nous ne sommes pas des bonhommes bâtons, nous sommes tous différents, et comme on aime le répéter :
- la première chose que vous feriez en montant dans notre voiture pour la conduire, c’est de régler le siège et les rétroviseurs,
- vous n’iriez pas conduire avec mes lunettes de vue,
- vous n’iriez pas prendre ma prescription médicale,
- etc.
Nous sommes tous différents et en nous protégeant des alignements standard (qui, tels qu’on les connaît dans le yoga mainstream, n’ont rien d’ancestral et ne remontent qu’à quelques dizaines d’années seulement), le Strala Yoga nous permet de développer notre souplesse de manière rapide ET durable.