Le Bullet Journal a tout d’un outil miracle !
Il est capable de ramener de l’ordre dans notre organisation personnelle, d’alléger notre mental et de stimuler notre créativité.
C’est un véritable « must have » pour celles et ceux qui cherchent à structurer leurs journées.
Seulement voilà, depuis la création de cet outil par Ryder Carroll en 2013, son fonctionnement et son apparence ont beaucoup changé.
Une armée d’utilisateurs enthousiastes et follement inspirés se sont appropriés sa structure et l’ont fait passer d’un moyen pratico-pratique de s’organiser, de prioriser ses tâches et de regrouper ses notes à un véritable support artistique.
Et avec brio ! On trouve aujourd’hui des tonnes d’articles et de vidéos qui nous apprennent à créer des pages originales avec beaucoup de soin et de fantaisie. Certaines frôlent l’œuvre d’art, c’est incontestable !
Mais tout cela nous a beaucoup éloigné de l’outil originel et de sa fonction de simplification du quotidien.
Tenir un BuJo (le diminutif officiel du Bullet Journal) peut vite sembler être, pour qui s’aventure sur le net en quête d’explications, une perte de temps plus qu’un gain, et une source de complexité plus qu’un moyen de simplifier.
Il s’agit normalement d’un moyen d’épurer, pas d’une activité chronophage.
Alors, pour être en mesure de recommander le Bullet Journal à celles et ceux qui sont sensibles au minimalisme et à la recherche d’une meilleure organisation sans les envoyer au casse-pipe sur YouTube, Google et Pinterest pour chercher une aiguille dans une botte de foin, j’ai décidé de vous mettre à disposition ma version du Bullet Journal.
Je l’ai travaillée et affinée au fil des années.
J’ai testé des modèles de pages trouvés ici et là.
Certains se sont avérés très pratiques, d’autres moins…
Et j’ai pu ainsi m’approprier un outil que je sais pertinemment très utile à beaucoup (beaucoup) de personnes aujourd’hui.
Mental embrumé, manque de structure dans son travail, dispersion constante, le Bullet Journal à la rescousse !
Avant de te guider sur la mise en place des différentes pages et leur fonctionnement, je voulais ressortir un peu de contexte.
Le Bullet Journal, c’est l’invention de Ryder Carroll, un designer de produits digitaux américain diagnostiqué très jeune avec un trouble de déficit de l’attention.
Il lui a donc fallu très tôt trouver des solutions alternatives pour se concentrer, apprendre et s’organiser.
Et après des années d’essais, de réussites et de loupés, il est arrivé à la conception du Bullet Journal, un outil et même plus : une méthodologie.
L’idée ? Fournir en premier lieu un remède contre la confusion mentale.
Comme il le dit lui même, il s’agit de créer un inventaire en déchargeant le mental et en triant tout ce qu’il en ressort pour se défaire des frictions inutiles.
Ensuite, on remet de l’ordre dans ses priorités et on crée un guide à ses journées.
On devient alors efficace non pas parce qu’on en fait plus, mais parce qu’on fait mieux.
On se disperse moins, on a un plan.
C’est comme monter tout en haut du mât d’un voilier…
Une image que j’aime beaucoup et qui montre l’apport fantastique du Bullet Journal dans son organisation personnelle, c’est celle du voilier.
Imaginons-nous sur un voilier. En temps normal, pour se guider, on monte tout en haut du mât pour bien observer l’océan et déterminer la route à suivre, puis on redescend pour manœuvrer.
Le hic, c’est qu’en bas, une fois lancé dans nos manœuvres, on a la tête dans le gouvernail, on ne peut plus clairement voir où on va… Plus aussi clairement qu’en haut du mât.
Avec le Bullet Journal, on va pouvoir monter tout en haut du mât et prendre des notes. On va créer un parcours au meilleur endroit, à l’endroit où toutes les informations sont disponibles, pour être en mesure de savoir quoi faire une fois redescendu, une fois qu’on a perdu sa vue d’ensemble.
En pleine journée, quand tout fait feu en même temps, entre les tâches liées au travail, celles qui nous attendent en rentrant, celles que l’on doit gérer pour la maison mais pendant sa journée de travail, les imprévus, etc. et que l’on perd son recul, savoir qu’il existe sur un carnet une feuille de route que l’on sait pertinemment fiable puisqu’on l’a dessinée avant la bataille avec toutes les informations disponibles, c’est un plus incroyable !
Quand on regarde le Tedx de son créateur ou les toutes premières vidéos explicatives sur la chaine YouTube officiel du Bullet Journal, on voit clairement que la priorité était à la base donnée à l’aspect fonctionnel de cet outil.
Sur ce tutoriel officiel, Ryder Carroll nous montre comment mettre en place son BuJo avec une écriture un peu gauche et des traits tracés sans grand soin.
Les pages proposées sont très basiques et concernent le quotidien brut.
On est clairement dans le dur.
Mais comme on l’a vu en début d’article, l’outil est rapidement devenu un support créatif remarquablement bien exploité par une foule d’inspirés.
En quelques mois, YouTube débordait de vidéos tuto’ nous montrant comment créer des pages très élaborées, avec beaucoup de dessins et de couleurs, avec des titres calligraphiés et des schémas très soignés.
En fait, après quelques mois, le Bullet Journal avait eu un petit frère.
Les deux portaient le même nom mais il ne s’agissait plus du même outil.
Un deuxième journal avait vu le jour.
Ainsi aujourd’hui, si on veut s’essayer au Bullet Journal pour y trouver de l’organisation, du pratique, du gain de temps et de la clarté, nos recherches se perdent dans une foule de contenus majoritairement artistiques.
Plein de guides pour créer des pages fantaisistes qui n’ont pas réellement d’utilité concrète comme des trackers d’émotions ou encore des listes extravagantes.
Donc ici, nous allons nous recentrer sur l’aspect fonctionnel et minimaliste du Bullet Journal.
Je vais te proposer une base pour la mise en place de ton propre BuJo, que tu pourras customiser à souhait par la suite. En priorité, nous allons chercher à gagner :
La seule page qui n’ait pas été modifiée depuis 2013 et la création du BuJo.
Le principe de cette page est simple, il s’agit d’un index que nous allons remplir au fil du temps pour retrouver l’emplacement d’absolument tout dans notre carnet.
A chaque fois que l’on va créera une nouvelle page, on ira inscrire sur cette toute première page du carnet le thème et le numéro de la page correspondante (si ton carnet n’est pas paginé, il faudra donc penser à le faire toi-même à chaque nouvelle page).
Conseil pratique : je te conseille de dédier 4 pages à ton Index de façon à être certain(e) de pas manquer de place un jour.
Cette partie du carnet joue un très grand rôle dans la praticité de l’outil, ce n’est pas une petite précaution que de prévoir large.
Ryder Carroll propose dans sa version originale une vue au semestre et très franchement, je ne m’en suis jamais servi.
Je ne sais pas si ça n’est propre qu’à moi ou s’il est d’une façon générale relativement difficile de créer une vue au semestre qui ne change pas 5 fois ou plus sur ces 6 mois, mais cette page a été la première à quitter mes BuJo.
Pour notre vue au mois, l’idée, c’est sur une double page de lister sur la page de gauche tous les jours du mois avec le numéro et la première lettre de chaque jour.
Pour y voir plus clair, j’aime dessiner une petite séparation entre les semaines, discrète et pourtant très impactante quant à la lecture d’ensemble.
Il est temps de placer tout ce que tu as au programme, toutes les dates que tu connais déjà (anniversaires importants, rendez-vous, déplacements, etc).
Ensuite, sur la page de droite, j’aime lister les grandes lignes du mois à venir, les choses que j’aimerais accomplir, ce que je prévois de faire.
Et j’y ajoute une petite marque pour faire ressortir l’ampleur de la tâche en question (j’utilise des étoiles très simples à dessiner).
Puisqu’il me reste toujours de la place sur cette page de droite, très souvent, je viens noter en bas de page des notes pour le mois suivant.
Parfois, j’écris un véritable petit retour sur le mois passé, ce qui a bien fonctionné et que je veux reconduire pour le mois suivant ou au contraire, ce qui n’a pas vraiment marché et que je veux éviter.
Ça peut être lié à ma façon d’organiser ma journée type, une nouvelle habitude que j’ai mise à l’essai pendant ce mois, etc.
Conseil d’utilisation : ce conseil est valable pour toutes les pages : n’hésite pas à utiliser de petits sigles très simples à dessiner pour te permettre de catégoriser les infos.
Il sera bien plus lisible de n’utiliser qu’une seule couleur et d’avoir un petit système de codes visuels via ces dessins que 4 ou 5 couleurs différentes pour trier les infos.
Clairement, beaucoup de tâches finissent par être reportées au jour suivant.
Ce n’est pas forcément une question de procrastination, mais il est tellement difficile d’estimer le temps que prendront certaines tâches, ou encore de gérer les imprévus sans modifier son planning en conséquence, qu’une vue des tâches principales à réaliser à la semaine s’est rapidement avérée très pratique.
Pour cette page, je me suis beaucoup inspiré de Thomas Frank et de son système d’organisation.
Là encore, il va falloir une double page et diviser la page de gauche en trois parties.
La première va être réservée à la liste de tâches à faire en priorité cette semaine.
La seconde va être destinée aux « peut-être », c’est à dire aux tâches que l’on aimerait beaucoup accomplir mais qui n’ont pas une importance cruciale (ce ne sera pas grave du tout de les reporter).
La troisième et dernière partie de cette page de gauche va abriter une vue très légère de notre semaine et des principaux évènements qui la composeront.
Si tu sais déjà que tel ou tel jour, tu as un rendez-vous, tu peux l’inscrire ici pour te donner plus de visibilité sur tes temps disponibles.
Sur la page de droite, je t’invite à explorer.
Il y a énormément de possibilités et pour ma part, cette page a énormément changé au fil des années.
Quand je suivais ma formation en neurosciences, je notais mes cours de la semaines et je pouvais ainsi suivre mon avancement et ce qu’il me restait à travailler.
Quand j’ai commencé à publier des articles sur une base hebdomadaire, j’ai utilisé cette page pour placer ma « to-do list » de publication avec les recherches que je voulais faire avant de me lancer sur la rédaction, l’écriture de mon plan d’article, les recherches spécifiques à mener pour compléter certaines parties, la relecture, etc.
Je pense qu’il faut ici placer quelque chose directement en rapport avec ton activité, ta passion ou tes projets extra-professionnels.
Conseil d’utilisation : reste vraiment axé sur tes priorités dans ta liste de tâches, la page qui suit te permettra de noter beaucoup plus de détails et de petites tâches.
Pour cette double page sur laquelle on va passer la majeure partie de notre temps, j’ai très vite cherché à modifier la version originale qui me contraignait vraiment trop.
Elle ne m’apportait pas de vue d’ensemble et se faisait l’origine de beaucoup de frictions (les jours de la semaine n’étaient pas écrits à l’avance, donc si en début de semaine tu voulais placer une tâche très importante à faire impérativement le jeudi par exemple, il te fallait trouver un moyen de t’en souvenir jusqu’au jeudi matin).
J’ai longtemps cherché le modèle idéal et j’ai fini par le trouver en découvrant le Bullet Journal de Sadia Badei de l’excellente chaine YouTube Pick Up Limes.
Voilà l’idée : sur ta prochaine double-page, tu vas diviser chaque page en trois colonnes et tracer deux grands traits verticaux.
Ensuite, tu va inscrire en haut de chaque colonne les jours de la semaine (la troisième colonne de la page de droite va regrouper ton samedi et ton dimanche).
L’espace juste en dessous du jour de la semaine va te servir à placer les informations particulièrement importantes (anniversaire, note en lien avec le jour en question, etc).
Juste en dessous de cet espace, tu vas pré-écrire une liste de 3 priorités.
Ainsi, tu vas avoir un guide, une limite pour t’éviter de déterminer trop de priorités.
Encore en dessous, tu vas dessiner 5 traits en prévision des tâches que tu auras à faire chaque jour.
Et pour finir, tu vas numéroter les heures de 9h jusqu’à 22h (je te laisse le soin d’adapter en fonction de tes heures d’activité).
Cette dernière partie te permettra d’avoir une vue assez dégagée de ta journée, et de la journée suivante puisqu’elles seront toutes sur la même double page.
Lorsque tu as des notes à prendre, que tu souhaites dessiner une mind-map de tes projets pour y voir plus clair ou que tu veux lister les prochains livres que tu souhaites lire, les exercices que tu veux rajouter à ta routine sportive ou les tâches à accomplir pour un projet en particulier, tu n’as qu’à créer une nouvelle page et à la reporter sur ton index en début de carnet pour être en mesure de la retrouver très facilement. Il n’y a rien de plus simple !
Ryder Carroll n’a pas juste inventé une façon de mettre sur papier ses tâches, il a créé une façon de les traiter.
Lorsque tu listes une nouvelle tâche, tu vas dessiner un petit point juste avant.
Ce point, si tu accomplis la tâche en question, va devenir le centre d’une croix qui t’indiquera que la tâche est validée.
Si au contraire, le soir venu, tu reviens sur ta journée et tu t’aperçois que tu as oublié cette tâche ou que tu n’as pas eu le temps de l’accomplir, alors ce point va devenir le point d’angle d’une flèche « > » qui t’indiquera que cette tâche a été reportée (dans ce cas, il te faut réécrire cette tâche au lendemain ou à un autre jour).
Ce petit système te permettra de faire apparaitre clairement les tâches que tu as tendance à beaucoup décaler (ce que je te conseille dans ce cas, c’est d’en faire des priorités ou de les réévaluer pour savoir s’il est vraiment important que tu accomplisses la tâche en question).
Tu as maintenant tous les modèles de page nécessaires à la mise en place de ton Bullet Journal minimaliste et fonctionnel.
Et si tu cherches à l’implémenter, voilà quelques articles qui devraient te plaire :
Oh et on a aussi un guide dans lequel on crée un Bullet Journal avec toi, comme dans cet article, mais à partir de deux modèles différents.
Tu peux le télécharger gratuitement juste en-dessous 😉
Pour finir, le dernier conseil que je peux te donner, c’est d’utiliser un carnet à points et non à lignes ou à carreaux.
De cette manière, tu auras un guide pour écrire droit, pour tracer des lignes droites et des formes géométriques facilement, et tu garderas beaucoup de lisibilité (les carreaux ou les lignes ont tendance à surcharger un Bullet Journal très facilement).
Si tu as des questions, des idées à partager ou tout simplement l’envie d’échanger au sujet du Bullet Journal, tu peux nous venir nous faire un coucou sur les réseaux sociaux !
Un nouveau guide « pas à pas » dans lequel on crée ensemble un bullet journal de A à Z !
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