Le retour à l’essentiel pour ceux qui s’éparpillent

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Revenir à l’essentiel, c’est se recentrer.

C’est revenir sur ses pas quand on s’est éparpillé, c’est reprendre toutes les cartes en mains et les redistribuer avec plus de conscience, c’est mettre à jour.

Et ça, il y a deux manières de le faire. Imagine un tableau avec tous tes projets, tout ce que tu fais dans la semaine, tout ce à quoi tu dédies du temps ou même simplement de la place dans ta tête.

Selon les personnes, mais globalement on se ressemble quand même pas mal là-dessus, ce tableau aura tendance à être plus ou moins surchargé et peu fouillis.

Une liste énorme, avec des petites notes ici et là, des listes dans la liste, des dessins gribouillés, des rajouts…

Outre la taille de ce tableau, qui peut être gigantesque pour certains, il y a vraiment cette idée de surcharge et de bazar qui domine et qui peut conduire à terme à une vraie stagnation voire même à un sentiment d’oppression.

Et comme je l’ai dit plus haut, tout effacer pour trier et ne réécrire que l’essentiel, ça peut se faire de deux manières totalement différentes.

Pour bien le comprendre, j’aime beaucoup penser à un chemin qui se sépare en deux.

L’un te conduit en ligne droite vers une tête plus légère, moins encombrée, plus sereine et plus fraiche, et l’autre te conduit à des regrets et de l’amertume.

Souvent, quand je dis ça, on me réponds : « Comment c’est possible ? Trier c’est trier, non ? »

Voilà l’idée. Quand on se rend compte qu’on fait trop de choses, qu’on s’est lancé dans trop de projets, qu’on veut en faire trop et qu’on veut solutionner ça, on peut se dire : Qu’est-ce que je retire ? Qu’est-ce que je décide finalement de ne pas/plus faire ?

Ça, c’est ton chemin 1.

Ce chemin, il est un peu tristoune. C’est lui qui t’amène vers les regrets et l’amertume.

Et on peut le comprendre, il t’amène à te concentrer sur ces chouettes trucs que tu voulais faire, auxquels tu pensais, et sur lesquels tu vas devoir tirer un trait.

Donc en toute logique, notre histoire d’essentiel là, c’est une perte. C’est un élagage dans tes parterres de fleurs.

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Le deuxième chemin lui, il est totalement différent.

Vraiment !

L’idée, de ce côté-ci, c’est de se demander : qu’est-ce que je choisis d’emmener jusqu’au bout ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire à fond, pour en tirer vraiment tous les résultats possibles ?

Là, on ne se concentre plus sur la perte, on se concentre sur ce que tu vas gagner à ne plus t’éparpiller.

On se dit très honnêtement qu’on ne peut pas tout faire, que notre tableau, fouillis comme il était, n’était finalement qu’une liste de souhaits voués à le rester plutôt qu’une série d’accomplissements.

Cette liste s’appelait « ce que j’aimerais faire » et en petits caractères, bien planqués, il était écrit « … et que je ne pourrai jamais faire en envisageant ce grand tout ».

Qu’est-ce que je choisis d’emmener jusqu’au bout ? Qu’est-ce que je choisis de faire à fond ?

Tu t’es déjà posé ces questions ? Quand Greg McKeown suggère cette réflexion dans son excellent livre « Essentialism », avec sa manière d’articuler ses pensées, avec du tranchant et de la douceur à la fois, ça met une petite claque.

Généralement, il y a deux façons d’y répondre.

Ou ça vient tout de suite. Comme un appel, quelque chose de très profond.

Ton inconscient te crie la réponse si fort que ta propre bouche la prononce.

Ou ça bloque un peu. Tu te retrouves comme un écrivain moderne en panne d’inspiration, devant Word avec le curseur qui clignote, et tu ne sais pas quoi écrire.

Tu avais plein d’idées que tu voulais toutes tenir en même temps, et maintenant que tu te demandes ce que tu veux absolument faire parmi tout ça, tu te rends compte que tu ne sais pas lesquelles tu veux prioriser.

Si on t’avait fait dresser une liste sans fin, tu aurais attrapé ton stylo et enchainé les lignes jusqu’à t’en faire mal au poignet, mais si on te demande un top 3, tu bloques.

Dans ce cas, laisse infuser et prends appui sur la méditation.

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La méditation à la rescousse

La méditation, ce n’est pas forcément se focaliser sur sa respiration et passer les 10 prochaines minutes à rattraper ton mental qui se fait la malle.

C’est recentrer son attention sur quelque chose.

Ça peut être la flamme d’une bougie, un mantra… ou une idée, une question que tu répètes silencieusement dans ta tête.

Et dès que ton attention part en vadrouille, tu la rediriges doucement vers ce sur quoi tu as décidé de méditer. C’est aussi simple que ça.

En quelque sorte, on « fusionne avec ce sur quoi on se concentre« .

Donc tu peux laisser ton esprit se focaliser si franchement sur ta question que ton cerveau imprimera la réflexion jusqu’au plus profond de ses circuits pour te livrer en retour des éléments de réponse.

Règle un minuteur sur 10 minutes (j’utilise l’application Tide au quotidien pour ça), installe-toi confortablement dans un endroit calme, réfléchis à comment formuler ta question, et quand tu es prêt.e, lance le chrono.

Si tu souhaites faire de la méditation un outil plus présent dans ton retour à l’essentiel, tu peux te lancer sur notre programme de méditation « 7 jours pour méditer », en commençant par la toute première méditation, disponible en téléchargement gratuit.

L’écriture à la rescousse

Je t’ai aussi préparé un exercice d’écriture pour t’aider à poser ta réflexion et permettre à ta créativité et ton inconscient de te donner un petit coup de main.

Il te prendra une vingtaine de minutes et va t’accompagner à travers une série de listes qui te permettront de faire le tri autrement, défait des biais émotionnels qui t’empêchent parfois de vraiment répondre à ton appel le plus profond.

Le plus important quand on fait du tri

Cette réflexion a le pouvoir de changer radicalement notre manière de voir notre journée, notre semaine, et d’une manière générale, le chemin sur lequel nous marchons.

J’ai personnellement vécu cette transition comme une véritable libération, non pas que je me sentais particulièrement oppressé mais plutôt qu’en élaguant ma liste des projets en cours, j’ai senti un énorme gain de calme, de sérénité, de légèreté.

Et pour en tirer le meilleur, pour vraiment profiter à fond de ce tri, il faut visualiser pour chaque activité ce que ça signifierait de ne faire que ça et donc d’obtenir des résultats très forts.

Si je rajoute l’apprentissage de l’espagnol à une liste déjà longue de choses que je veux faire dans la journée ou dans la semaine, je vais forcément obtenir des résultats très modérés, à hauteur de mon investissement limité puisqu’en concurrence avec plein d’autres activités.

Et dans cette configuration, il me sera peut-être possible de commander en espagnol dans un restaurant à Madrid d’ici cet été et de papoter un peu avec le serveur.

Mais si l’espagnol passe l’épreuve de ce tri et que cet apprentissage devient donc un de mes projets essentiels, la portée de cette passion sera totalement différente et j’irai surement passer ma soirée à discuter avec des tas de gens dans la capitale après ce tour au restaurant.

Je pourrai construire de chouettes relations, apprendre, prendre part à tout un tas d’activités dans la langue, etc.

Quand on fait notre tri et qu’on interroge une idée ou un projet, il faut passer quelques minutes à visualiser ce que signifierait le fait d’en faire son essentiel. Il faut se laisser porter par la portée de ce projet une fois poussé à fond.

Comme dit Greg McKeown : qu’est-ce que je décide d’emmener jusqu’au bout ?

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Revenir à l’essentiel, on récapitule

C’est un tri qui permet de transformer la liste de tout ce qui prend de notre temps et qui n’est vouée qu’à regrouper des souhaits à moitié réalisés en une liste plus courte d’accomplissements certains.

C’est décider de ne plus faire 1000 choses à moitié mais une petite poignée de choses à fond.

C’est aller bien plus loin dans les projets qui nous tiennent à cœur.

C’est répondre franchement à notre appel profond.

Mantra du retour à l’essentiel : on y parvient avec plaisir et enthousiasme en se demandant ce qu’on choisit d’emmener jusqu’au bout plutôt que ce qu’on décide d’abandonner.

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