Bullet Journal, le guide pour trouver sa propre version (+modèles)

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Quand on parle de Bullet Journal, on s’adresse généralement à 3 personnes différentes. Celle qui ne sait pas ce que c’est, et qui va se montrer plus ou moins curieuse, celle qui l’utilise et avec qui la discussion va s’articuler autour des pages les plus utiles, les plus originales, les plus efficaces… Et il y a la personne qui sait ce que c’est, qui en a déjà commencé un, mais qui n’arrive pas à s’y tenir et ce malgré parfois plusieurs essais.

Et c’est très amusant de l’observer avec le recul : j’ai été ces trois personnes !

J’ai découvert le Bullet Journal il y a quelques années et j’ai donc d’abord été celui qui débarquait sur la planète « BuJo » très enthousiasmé par le principe et par les dizaines d’exemples très jolis que j’avais trouvé sur Youtube, Pinterest et sur des blogs.

J’ai ensuite été celui qui s’y essaie, mais qui constate un très net gap entre le principe, le Bullet Journal sur le papier, et puis la réalité et les pages qu’on ne sait pas trop comment utiliser, qui ne s’avèrent pas vraiment concrètes ou adaptées à notre quotidien et qui restent vides.

J’ai démarré un BuJo. Je l’ai arrêté. J’en ai redémarré un autre quelques temps plus tard. Je l’ai arrêté lui aussi. Puis encore un, différent, mais toujours en décalage avec ma façon de gérer mes journées, alors je l’ai arrêté. Et encore, et encore…

Je me laissais toujours attirer par l’esthétique des exemples que je voyais. Et sur le papier, je trouvais ça génial ! Mais dans les faits, le gain de temps qu’on me vendait se transformait en charge mentale, en temps de préparation et de renouvellement des pages de la semaine, en boulet plus qu’en outil en fait.

Et puis j’ai fini par être celui qui l’utilise ! Parce que j’ai adapté absolument tous les composants du Bullet Journal à ma propre vie, à ma façon d’organiser mon temps, à mes projets, à mon mix perso/projets à moi, à mon temps et mon propre ratio « c’est joli/c’est utile ».

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En fait, il y a plusieurs façons d’utiliser le Bullet Journal

On en avait déjà parlé sur le blog : à la base, il y a déjà un biais avec l’utilisation du même mot pour d’un côté parler d’une méthode d’organisation ultra pratique et garante d’un gain de temps conséquent (le Bullet Journal de Ryder Carroll, le « vrai » ou l’original tout du moins), et de l’autre parler d’un support d’art créatif aussi joli que chronophage.

Ce sont deux choses diamétralement opposées, qui portent le même nom, et qui peuvent donc déboucher sur des erreurs de casting (tu peux retrouver cet article juste ici).

Aujourd’hui, pour cet article, rajoutons l’idée que parmi les BuJos « organisationnels », ceux que nous utilisons pour 1) décharger le mental, 2) trier et prioriser ses idées, et 3) organiser ses journées, il y a plusieurs types de BuJos.

En fait, il y a plusieurs façons d’utiliser le Bullet Journal.

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Le Bullet Journal « smooth », celui qui nous assiste

Ce Bullet Journal, c’est celui qui nous sert à :

  • Rassembler ses idées, rassembler ses notes
  • Décharger notre mental
  • Lister les choses à faire quand notre emploi du temps se libère, sans forcément s’imposer de liste à terminer ou de timing.

Et c’est sur ce dernier point qu’il fonde son identité.

Ce n’est pas un guide pour notre journée, du lever au coucher. Il n’y a pas de to do list de la journée.

C’est un regroupement de toutes nos notes, de toutes nos idées et des tâches annexes, qu’on va consulter entre deux temps de la journée, quand l’emploi du temps se libère.

On y range ce qui ne presse pas et qu’on aimerait faire prochainement. Et quand on a du temps, on sait qu’il y a un point de chute : ce BuJo ; et qu’il va nous guider pour rendre ces temps morts efficaces, avancer sur ces petites choses ici et là.

Trier la bibliothèque, faire des recherches sur un achat futur, nettoyer telle ou telle partie de la maison… Des choses auxquelles on ne va pas penser comme ça, automatiquement, et sur lesquelles on aimerait tout de même avancer.

Ce BuJo, il va nous servir à les regrouper dans un seul et même endroit, auquel on va associer un automatisme : quand on est en temps mort, on le consulte.

Un réflexe, unique, pour déclencher plein de petits passages à l’action secondaires.

Le Bullet Journal « Strict », l’outil de productivité

Ce BuJo, c’est celui qui nous guide. On organise sa vie perso avec ses rendez-vous, ses listes de tâches pour la maison, pour ses projets. On regroupe ses prochaines lectures, ses idées films pour le week-end, ses recettes préférées…

On peut également y placer des trackers pour dynamiser son quotidien et encourager la création de nouvelles habitudes.

Et on peut même y ajouter ses rendez-vous pro, les indépendant peuvent y insérer leur to do list de travail…

Celui-ci, c’est un outil de productivité.

Dans les deux cas

Les deux sont des outils de productivité en réalité. Mais l’un guide toute la journée et l’autre guide les moments libres (et se concentre sur la vie perso).

Et ça parait parfaitement évident : les deux BuJos ne seront pas construits de la même façon.

Il n’y a pas besoin d’aller plus loin pour comprendre qu’en piochant au pif, certaines matrices peuvent nous faire grossir le rang des personnes qui ont essayé, et qui se sont arrêtées là.

Et ça, ça nous met sur la piste d’un petit questionnaire pré-démarrage. Une sorte d’étape à réaliser en amont pour déterminer nos besoins. On en parle un peu plus loin…

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Et toi, c’est quoi ton canal ?

Après cette distinction entre les deux types de BuJo, il y a la question de notre propre fonctionnement.

Nous avons tous des façons très différentes de fonctionner. Certains sont très visuels, d’autres pas du tout. Certains sont à l’aise avec les listes, d’autres avec des mind-maps. Certains aiment se projeter dans l’avenir et collectent très tôt des notes pour les 3 ou 6 prochains mois, d’autres au contraire connaissent énormément de changements et de revirements dans leur futur proche.

Même notre façon de réagir face à une liste de tâches diffère énormément d’une personne à l’autre. Certaines peuvent se sentir rassurées et guidées face à la même liste qui terrorise les plus libres en mal de flexibilité. On peut se sentir aidé ou cloisonné face à une to do list, et là encore, il y a de quoi complètement revoir sa matrice de BuJo.

Les questions à se poser pour s’approprier son Bullet Journal

Se lancer à l’aveugle, c’est risqué avec le Bullet Journal. Et on voit maintenant clairement pourquoi.

Il y a donc quelques points à déterminer avant de créer sa propre matrice, pour y intégrer les pages les plus adaptées et pertinentes.

  1. Quelles missions doit-il remplir ?

Est-ce que ton Bullet Journal doit t’aider à organiser ta vie perso uniquement, ou doit-il aussi t’accompagner dans ta vie professionnelle ?

En gros, est-ce que dans ton boulot, tu as déjà des outils et un système d’organisation qui t’aident à savoir quoi faire, quand, avec qui, pourquoi, etc ? Où est-ce qu’il faut intégrer cette mission au cahier des charges de ton Bullet ?

En fait ici, on peut avoir deux parfaits opposés. D’un côté un BuJo qui s’articule autour de l’index, la page maitresse qui te permet de retrouver toutes tes notes en un temps record, à la manière d’une table des matières géantes pour tout ce que tu sors de ton cerveau. Et dans cette version, il n’y a quasiment pas de to do list (c’est l’archetype du BuJo « smooth » dont on a parlé). Ou au contraire un Bullet beaucoup plus structuré à la manière d’un agenda, avec une place centrale faite aux to do lists par journée, des to do lists plus générales pour la semaine, des to do lists pour le mois aux allures de listings d’objectifs, etc.

Pour ces deux opposés, en fin d’article, je te propose un modèle à télécharger sur lequel tu peux t’appuyer pour construire ton BuJo.

  1. Qu’est-ce qui remplit ta vie ?

Ici, l’idée, c’est de savoir si les grands projets qui occupent ton temps requièrent un outil de gestion. Tu peux gérer ta vie de famille avec beaucoup d’automatisme et ne pas avoir besoin d’assistance pour ça, ou au contraire, tu peux vouloir te reposer sur un outil pour gérer les listes d’achats, les rendez-vous, suivre les tâches cycliques, etc.

Tu peux avoir des projets extra-professionnels très élaborés qui demandent une certaine structure, comme la tenue d’un blog, la gestion d’une association, l’animation d’un club ou d’une communauté. Ou au contraire tu peux avoir des occupations qui te demandent principalement de la présence, peu d’organisation, etc.

On peut se retrouver avec un BuJo hyper dense et sophistiqué sans pour autant toucher au professionnel si nos passions et nos projets nous demandent une certaine organisation (ou tout simplement qu’on adore les outils de gestion).

  1. A quel canal sensoriel es-tu sensible ?

Auras-tu besoin de place pour dessiner des plans, créer des mind-maps et décharger ton mental avec des instructions visuelles, ou fonctionnes-tu plus facilement par listes ?

Tout est envisageable avec le Bullet Journal : il peut tout à fait te permettre de trier et d’organiser des notes vocales sur ton téléphone si tu as besoin d’entendre pour intégrer et mémoriser. Et dans ce cas, pourquoi pas miser sur un énorme index qui te permettrait de retrouver tes notes vocales sur ton téléphone.

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Une dernière étape avant de se lancer

C’est un rappel, une sorte de garde-fou pour éviter dans le piège tendu par des pages qui s’avèreraient être à terme, des pertes de temps. Le Bullet Journal permet de :

  1. vider sa tête
  2. trier et ranger les infos restantes
  3. organiser

Pas plus. Juste ça.

Et à partir de là, ces trois points vont te faire commencer ta liste de pages à créer.

1) vider sa tête, 2) trier et ranger les infos restantes : il te faut un index. C’est le tout début de ton Bullet Journal.

Attribue les 4 premières pages à cet index. Son fonctionnement va rester très simple : quand tu as une idée ou que tu veux sauvegarder une information, regarde en premier lieu dans ton index si une page n’existe pas déjà pour classer ce type d’info ou d’idée, et s’il n’y a rien, rends-toi à la prochaine page libre de ton BuJo, donne lui un titre explicite pour décrire la catégorie d’info/idée, inscris le numéro de la page en bas sur le côté extérieur, et reporte le numéro et le thème de la page sur ton index.

Exemple : quelqu’un te parle d’un super film à regarder d’urgence et tu souhaites garder le titre quelque part pour ne pas l’oublier.

Si tu n’as pas encore de page pour regrouper les films à regarder prochainement, crée là. Intitule-là par exemple « films à voir », numérote-là, et inscris dans ton index « films à voir, page xx ».

Et tu feras la même chose si tu as une idée d’activité chouette à faire un week-end, une idée pour ton projet extra-pro, une idée de plat à cuisiner prochainement, etc.

En gros, cet index, c’est ton cerveau mis en ordre.

Oh, et pour le tri, si tu as besoin d’inspiration, tu peux lire notre article sur le retour à l’essentiel pour ceux qui s’éparpillent.

3) organiser : il te faut un système plus ou moins élaboré de gestion de tâches.

Ça peut être une to do list pour « quand tu auras du temps », sans deadline (on revient à l’idée du BuJo « smooth »), ou ça peut être un système d’organisation plus dense avec une liste d’impératifs pour ta semaine, une liste par jour pour tes tâches quotidiennes, et des objectifs pour ton mois en cours (le BuJo « strict »).

Là, c’est vraiment personnel, tout dépend de toi et de ton quotidien.

Créer la base la plus épurée possible

On ne le rappellera jamais assez : si tu t’en tiens aux trois grands principes du Bullet Journal, tu devrais éviter de t’embarquer dans la création de pages chronophages et finalement peu utiles. Et donc, ton BuJo devrait rester un outil efficace pour alléger ta charge mentale et t’aider à t’organiser pour être efficace et gagner du temps.

Pour faire le plein d’inspiration, partager tes idées, trouver de l’aide dans tes réflexions BuJo et profiter d’un chouette effet de groupe, tu peux nous rejoindre sur le groupe Facebook à tout moment. Nous organisons des lives pour papoter Bullet Journal, accompagner les nouveaux dans cette pratique à créer leur première matrice et prendre un maximum de bonnes ondes ensemble.

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On les construit ensemble, étape par étape.

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